vendredi 12 juillet 2013

Drums and digging: faire trembler les planches

Il n'y a pas de tambours sur la scène et celle-ci n'est pas en terre battue, malgré que nous soyons dans une cour et que deux grands arbres poussent sur le plateau. Les tambours sont pré-enregistrés et des planches couvrent la scène. C'est alors le piétinement des danseurs qui fait trembler le sol et qui nous fait vibrer. Et ce sont les mots, les récits, qui creusent le puits pour retourner au village, retrouver les couleurs du rêve.

La danse, le chant et la narration nous transportent dans une quête, celle que Faustin Linyekula entreprend avec son équipe pour retourner à sa source et pour trouver comment continuer à avancer.

Dans un premier temps, chaque interprète prend la parole plutôt individuellement, soit par les mots, par le mouvement ou par la musique, pour nous livrer quelque chose de son passé. Ensuite, la forme du spectacle devient de plus en plus collective et c'est tout ensemble que l'équipe travaille au montage d'une structure en bambou dont les planches habitaient la scène depuis le début de la représentation.

Parce que le village a changé pendant notre absence, le retour aux sources n'est pas la solution pour avancer. Si le rêve n'est pas là où on l'espérait, il faut continuer à le chercher, mais ensemble. Garder en tête les tambours qui nous ont fait danser et les histoires du passé : c'est la conclusion à laquelle on en arrive après avoir assisté à Drums and digging, spectacle qui allie percussions africaines enregistrées et chant en direct, narration d'histoires qui ont marqué les interprètes et enfin, qui se situe entre danse africaine et contemporaine.


Pour avancer, il faut aller de l'avant. Aussi évident que cela puisse paraître, il faut parfois un long voyage pour se le rappeler.

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