Il n'y a pas de tambours sur la scène
et celle-ci n'est pas en terre battue, malgré que nous soyons dans
une cour et que deux grands arbres poussent sur le plateau. Les
tambours sont pré-enregistrés et des planches couvrent la scène.
C'est alors le piétinement des danseurs qui fait trembler le sol et
qui nous fait vibrer. Et ce sont les mots, les récits, qui creusent
le puits pour retourner au village, retrouver les couleurs du rêve.
La danse, le chant et la narration nous
transportent dans une quête, celle que Faustin Linyekula entreprend
avec son équipe pour retourner à sa source et pour trouver comment
continuer à avancer.
Dans un premier temps, chaque
interprète prend la parole plutôt individuellement, soit par les
mots, par le mouvement ou par la musique, pour nous livrer quelque
chose de son passé. Ensuite, la forme du spectacle devient de plus
en plus collective et c'est tout ensemble que l'équipe travaille au
montage d'une structure en bambou dont les planches habitaient la
scène depuis le début de la représentation.
Parce que le village a changé pendant
notre absence, le retour aux sources n'est pas la solution pour
avancer. Si le rêve n'est pas là où on l'espérait, il faut
continuer à le chercher, mais ensemble. Garder en tête les tambours
qui nous ont fait danser et les histoires du passé : c'est la
conclusion à laquelle on en arrive après avoir assisté à Drums
and digging, spectacle qui allie
percussions africaines enregistrées et chant en direct, narration
d'histoires qui ont marqué les interprètes et enfin, qui se situe
entre danse africaine et contemporaine.
Pour
avancer, il faut aller de l'avant. Aussi évident que cela puisse
paraître, il faut parfois un long voyage pour se le rappeler.
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